Les premières étapes des proto-étoiles de type solaire: la preuve manquante de grandes chaînes de carbone
Eleonora Bianchi
Univ. Grenoble Alpes, CNRS, IPAG, 38000 Grenoble, France
La formation d'un système planétaire de type solaire est caractérisée par plusieurs processus physiques qui commencent par l'effondrement d'un noyau préstellaire froid (~ 10 K) et dense (> 105 cm-3) et la formation d'une proto-étoile, un disque proto-planétaire et, éventuellement, un système planétaire. Ces étapes s'accompagnent également de l'évolution de la composition chimique (par example Caselli & Ceccarelli 2012), qui est un outil de diagnostic puissant pour récupérer les conditions passées et présentes d'une source.
La grande majorité des observations visant à explorer la variété chimique des proto-étoiles de type solaire a été obtenue via des télescopes à longueurs d'onde millimétriques, où plusieurs molécules relativement légères, comme les iCOMs ou les petites chaînes de carbone ont leur pic d'emission. En revanche, les raies de molécules lourdes (par example les chaînes avec plus de sept atomes de carbone) à des longueurs d'onde mm sont sensiblement plus faibles. Leur observation pourrait ajouter une pièce importante au puzzle car ils pourraient avoir un rôle crucial dans l'héritage de la matière organique de la phase pré- et proto-stellaire aux objets du système solaire, comme les astéroïdes et les comètes (par example Mumma & Charnley 2011, McGuire et al. 2019).
Je présenterai les résultats obtenus dans une étude pilote en utilisant le télescope GBT pour observer plusieurs chaînes de carbone dans l'intervalle 14,0-15,4 GHz, dans lex deux sources L1544 et IRAS 16293-2422, les deux archétypes du noyau préstellaire et de proto-étoile. Ce travail a également pour objectif d'ouvrir la voie à l'exploration moléculaire à l'aide de SKA.