En 2019 l'ESO a contracté une firme conseil afin d'estimer l'empreinte carbone annuelle de ses activités en Europe et au Chili.  Le rapport livré à l'ESO a permis d'identifier les volets constituant les principales sources d'émission de gaz à effet de serre. Trois postes constituent à eux seuls 92% des émissions de 28 ktCO2e/an : ce sont l'énergie (41%), les achats d'opération (30%) et le transports des biens et personnes (21%, principalement Europe-Chili). Un groupe d'étude a travaillé durant la dernière année à identifier les activités qui pourraient être réduites ou menées de façon plus écologique. Ces mesures seront évaluées en termes d'impact sur la mission ESO (dans le but d'en minimiser l'effet) et de possible couts d'investissement. Bien que l'horizon d'une Neutralité Carbone apparaisse difficile d'ici une décennie, la possibilité de promouvoir des offset carbone (reforestation etc.) apparait comme une possibilité viable de compenser de façon substantielle l'empreinte carbone de l'ESO.

In front of the climate crisis, scientific projects, and more particularly the largest ones, should have their environmental impacts assessed in order to identify the main contributors (e.g. travels, hardware, digital technologies or facilities). Once this first step is completed, actions towards reducing the so-estimated impacts should be implemented, while not jeopardizing the scientific performances of the instruments to be developed. In this talk, I will provide a brief overview of the X-ray Integral Field Unit, the high resolution X-ray spectrometer to fly on Athena: the second large class mission of the European Space Agency (ESA). Then, I will discuss on the approach followed to perform its life cycle assessment, including an estimate of its overall carbon footprint. Finally, I will touch on the very first measures already taken to reduce the travel footprint associated with the development of the instrument, further introducing an on-line calculator made freely available to the science community.

Researchers have come to realize that research itself produces a carbon footprint. In the context of a global climate emergency, academia has a role in producing knowledge, teaching, and raising broad-based awareness about the issues - but not at the expense of exacerbating the underlying problems. In 2019, the Labos 1point5 project was launched in France to engage the academic community in a transformative path toward reducing carbon emissions in research activities. Today, working across disciplines, over 2000 members of the French academic community - including above 600 actively working in six project teams - are using the latest tools and data to evaluate, understand and decrease the carbon footprint of their own research activities. Since 2019, Labos 1point5 has reached several objectives:

1) Creating and sharing of the GES 1point5 online open-source tool (Mariette, J. et al., 2021) to estimate carbon footprints at the scale of an entire research lab. Currently, about 200 research labs are completing their carbon footprint estimates with GES 1point5, and about 20 are enrolled in an in-situ experiment to target the most efficient emission-reduction actions. GES 1point5 constitutes a unique database to asses the carbon footprint of research at the scale of a country. 

2) Developing and disseminating a nationwide sociological survey to deepen understanding of the structural and practical issues involved in reducing carbon footprints. Over 7000 answers to the survey have been received so far and scientific analysis has started. 

3) Negotiating with major public research institutions to facilitate access to data related to carbon emissions, and create an official structure (Groupement de Recherche Labos 1point5) to support research activities on the subject.

In this seminar, I will present the status of the Labos 1point5 project and its first scientific results, as well as a number of perspectives.

Climate affects all aspects of our lives, from the environment in which we evolve to the way it shapes the societies we build. Human-induced climate change is undeniably breaking the equilibrium in all regions of our planet. This workshop is dedicated to actions that professional astronomers can take to bolster the necessary environmental transition. I will open this workshop by highlighting how ongoing climate change is already affecting ground-based astronomical observations, the very essence of our work.

L'enjeu de la diffusion des connaissances est crucial pour sensibiliser et informer le grand public mais aussi nos propres étudiants et collègues sur la crise climatique. Je présenterai d'abord quelques exemples issus de mon expérience et aborderai ensuite quelques pièges à éviter et pistes à suivre. Je conclurai sur la valeur ajoutée que les enseignant.e.s et les chercheur.e.s, singulièrement en astrophysique, peuvent apporter dans ce domaine.

Je présenterai les réflexions et premières actions développées au LESIA depuis 2 ans pour tenter de maîtriser son bilan carbone. Celles-ci incluent notamment la mise en place d'un outil permettant le suivi des émissions de GES liées aux missions, des travaux de rénovation des bâtiments, et des actions visant à sensibiliser les personnels à l'usage du vélo et de la voiture électrique. Des réflexions sur la création éventuelle d'un fonds carbone au labo sont en cours. Ces sujets ont été portée pour discussion à l'assemblé générale du laboratoire en 2020. Je ferai le bilan de ces premières actions et des difficultés rencontrées.

Non, ce n'est pas le titre d'un film, mais le titre d'une contribution à la session 14 de la Semaine de l'astrophysique française 2021 intitulée "Transition environnementale : quel rôle pour la communauté astronomique? ".

Je témoignerai de l'expérience vécue entre 2014 et 2020 au sein de la municipalité de Grenoble en tant qu'adjoint au maire chargé de l'Éducation. Est-ce qu'un scientifique, qui plus est un astrophysicien, peut apporter son expérience et ses compétences dans une équipe municipale pour faire avancer des politiques publiques et notamment sur la transition environnementale ? Ce sera l'occasion d'évoquer ainsi non seulement la contribution à un plan air climat ambitieux (1), mais aussi des discussions avec les citoyen·ne·s et élu·e·s sur l'éclairage public et la pollution lumineuse. J'essaierai aussi de montrer l'importance de créer des évènements scientifiques au niveau municipal (2), de faire de la médiation scientifique auprès de collègues élus et services et même tout simplement d'apporter un éclairage différent sur d'autres politiques publiques (3).

Je suis convaincu que les démarches et les compétences apportées par des scientifiques sont une richesse pour une collectivité locale et aussi un moyen de faire avancer notre société dans une direction comprise par un grand nombre de personnes... J'espère que ma contribution pourra servir à motiver un plus grand nombre d'astronomes ou astrophycisien·ne·s à s'engager au moins pour quelques années.

(1)  qui a permis de décrocher le label Cit'ergie gold de l'ADEME (European Energy Award) puis d'être choisie par la commission européenne comme Capitale Verte de l'Europe pour 2022 ;
(2) atterrissage de la sonde Philae de Rosetta sur Tchouri, éclipses et transit, manipulations pour les maths, 250 ans de la naissance de Joseph Fourier ;
(3) comme la progressivité des subventions aux coopératives scolaires en fonction du niveau de vie médian des familles ou une enquête sur échantillon représentatif sur le périscolaire et l'organisation de la semaine scolaire.

Public awareness on environmental matters has been growing extremely fast and has pushed to more stringent environmental legislation. Therefore, identifying and mitigating environmental impacts is now fundamental. This is enforced with the European Green Deal's objective to minimise the environmental footprint of products and organisations. The European Space Agency (ESA), as a public sector intergovernmental organisation, has put the environmental concerns as a priority in all its activities. In 2012, the Agency has started to evaluate the impacts of space activities.

To evaluate the environmental impacts of space activities, ESA has identified the Life Cycle Assessment (LCA) as the most appropriate methodology. This ISO standardised methodology allows the quantification of the environmental impacts of products or services in different impact categories while considering its full life cycle (from design to end of life). ESA set up an LCA framework to harmonise how LCA is performed, to evaluate space systems and to facilitate the work to be done by European space industry. These objectives led the Agency to publish guidelines on how to perform LCA of space systems and one year later to release the first version of the space specific LCA Database. In the past years, more public and private space institutions and companies started to use LCA as a tool to evaluate the environmental impacts of its activities and towards eco-design. On its side, ESA continues its efforts to understand and reduce its environmental footprint on Earth with the identification and development of greener technologies and their application in ESA projects. LCA requirements are now being implemented in many projects across the Agency (e.g. Ariane 6, Copernicus, Earth Explorers, Galileo, etc.).

This presentation will include a summary of the state-of-art, focusing on the application of LCA and eco-design within ESA.